Chaque fois que le diagnostic d'épilepsie est évoqué devant la répétition des crises, le médecin cherche, en questionnant le patient et sa famille, à faire décrire les tous premiers signes par lesquels se manifestent les crises ainsi que leur déroulement progressif.
C'est ce qui permet d'orienter vers un point de départ de la décharge épileptique, focal ou généralisé.
Les crises généralisées
Les crises généralisées saisissent des deux hémisphères cérébraux de façon apparemment simultanée.
La plus spectaculaire est la crise tonico-clonique généralisée (ex grand mal) comportant cri, chute, perte de connaissance, secousses généralisées des quatre membres, bavage, cyanose, blocage respiratoire, parfois émission d'urine ou de selles ; cependant, ce n'est pas la crise la plus fréquente.
Beaucoup moins dramatiques, les absences épileptiques sont également des crises généralisées.
Les crises partielles
Les crises partielles - ou focales - prennent naissance dans une zone bien localisée du cerveau.
Leur expression visible, leurs symptômes, seront conditionnés par les fonctions du cortex cérébral intéressées par la décharge épileptique : troubles de la vision, de l'audition, du langage, manifestations motrices ou sensitives des membres, modifications de perception de l'environnement...
Elles peuvent survenir en pleine conscience et être décrites par la personne elle-même : on les appellera alors crises partielles simples ; elles peuvent être accompagnées de troubles de la conscience plus ou moins importants et le sujet n'en gardera aucun souvenir.
On les appelle alors crises partielles complexes.
En réalité, cette catégorisation des crises est simplifiée pour la compréhension, mais elle souligne l'importance d'avoir une bonne description des crises, avec une chronologie des symptômes au cour de leur déroulement pour une meilleure précision du diagnostic et une bonne adaptation du traitement.
Enfin des crises peuvent avoir un point de départ focal et se généraliser plus ou moins rapidement : ce sont des crises à généralisées secondaires.
Cependant, on s'attachera toujours à reconnaître, si cela est possible, le ou les symptômes initiaux pour leur valeur localisatrice, dans le cerveau, de l'origine des crises.